implantation d’un
Projet particulier
dans un milieu éducatif
POURQUOI ET COMMENT ?
COMMENT FAIT-ON?
Nommons les choses clairement : ce sont les enseignants, en collaboration avec tout le personnel et la direction d’une école qui contribuent à instaurer un projet particulier à l’école. Aussi, les enseignants et l’équipe école doivent pouvoir réfléchir et cheminer de concert avec les parents. Certains enjeux rencontré lors d’une telle implantation peuvent être :
- collaborer différemment,
- modifier les pratiques professionnelles
- réorganiser matériellement l’école.
La LIP offre aux conseils d’établissement des outils pour cheminer vers l’implantation (ou non!) :
- faire un sondage auprès des élèves
- faire un sondage auprès des parents de l’école
- mettre en place un comité de réflexion ou de travail sur le projet
- faire appel à l’OPP
- inviter les parents à une ou plusieurs assemblées d’information
- Individuellement, un parent peut faire un choix d’école pour mieux répondre aux besoins de son enfant, et ainsi accéder à une école offrant ce programme (LIP article 4)
- profiter du moment de la révision du projet éducatif, pour faire une réflexion plus importante, incluant le projet
- donner un avis au CSS sur l’intention ou la pertinence d’avoir ce programme à son école
- demander à la direction de proposer une stratégie de mise en oeuvre pour une réflexion sur le sujet
- approuver ou refuser d’approuver le temps alloué à chaque matière
En résumé
L’implantation d’un projet particulier passe par :
- le choc des perceptions avec le résultat des recherches;
- l’acceptation de changements individuels, et
- un dépassement personnel en faveur des élèves
Dans le contexte réglementé de l’éducation publique, les défis sont les suivants :
- avoir le temps d’établir une bonne collaboration.
- être engagé de bonne foi tout au long de la démarche,
- utiliser un langage que tous comprennent,
- comprendre les préoccupations de chacun.
EXEMPLE D’UN PROJET PARTICULIER : LE BAIN LINGUISTIQUE (ANGLAIS INTENSIF)
Généralement, les parents, le marché du travail, ou la société en général, ont des attentes reliées à une ouverture sur le monde, qui incite à l’apprentissage de plusieurs langues, et tout particulièrement celui de l’anglais.
Comment le faire lorsque l’on fréquente l’école publique ? Comment obtenir un apprentissage qui rend fonctionnel les élèves dans une seconde langue en milieu éducatif? Le projet d’enseignement d’anglais intensif répond à cette demande.
LE PROJET D’ANGLAIS INTENSIF, QU’EST-CE QUE C’EST?
Le projet d’Anglais intensif (AI) communément appelé Bain linguistique (BL), est présent sur le territoire québécois depuis plus de 40 ans!
Trois facteurs caractérisent l’anglais intensif:
- l’augmentation de temps accordé l’enseignement de l’anglais;
- la concentration du temps d’enseignement; et
- l’enrichissement du programme d’Anglais, langue seconde de base (ALS) du Programme de formation de l’école québécoise (PFÉQ).
Il est important de noter que l’on ne parle pas d’immersion, car ceci implique d’enseigner toutes les matières dans une autre langue que le français, ce qui est interdit par la Charte de la langue française.
Plusieurs guides existent, destinés principalement aux enseignants et à l’équipe école :
QU’EN DIT LA RECHERCHE ?
En 2019, le Ministère de l’Éducation a publié un rapport d’évaluation sur les effets de l’AI\BL sur les résultats des examens ministériels en français, mathématiques et sur le programme régulier de l’anglais.
Constats
Les élèves ont obtenu des résultats plusélevés aux épreuves d’anglais, comme il fallait s’y attendre, mais également :
- aux épreuves de français, langue d’enseignement (écriture), et
- des mathématiques de la 6e année.
En 2014, le Conseil supérieur de l’éducation indique également que :
- l’apprentissage d’une langue seconde ne se fait pas au détriment de la langue maternelle;
- il peut contribuer à consolider la maîtrise de la langue maternelle parce qu’il implique un processus de réflexion sur le fonctionnement du langage.
- et rien n’indique que AI\BL puisse nuire aux élèves allophones.
Et en 2016, le CEFRIO rendait public une Étude de cas, concernant l’enseignement de l’anglais pour les petites écoles comprenant des classes multiniveaux. Le constat est également ici semblable en ce sens que la conclusion indique que ce type d’apprentissage en réseau est prometteur.