Laval, le mercredi 22 février 2023 – Le Regroupement des comités de parents autonomes du Québec (RCPAQ) est inquiet de l’attitude du ministre de l’Éducation concernant l’abolition du Service de soutien pédagogique à l’intégration des élèves handicapés physiques (SSPI) au Centre de service scolaire de Montréal (CSSDM). Le ministre nous demande de donner à ce nouveau modèle la chance de faire ses preuves et nous lui répondons qu’il serait probablement préférable de laisser en place les modèles qui ont déjà fait leurs preuves, comme celui-ci l’a fait depuis maintenant quatre décennies, ayant accumulé une expertise valeureuse et reconnue par les équipes écoles et les parents. 

« Nous n’avons pas le luxe de démonter ce qui fonctionne bien dans notre système d’éducation, nous devons plutôt nous en inspirer afin de progresser. » a déclaré Sylvain Martel, porte-parole du RCPAQ. Monsieur Martel renchérit : « Non, les parents ne sont pas réactionnaires et rébarbatifs aux changements, c’est insultant que le ministre le prétende ! Nous avons déjà vu et vécu des situations similaires où on nous promettait de faire mieux en optimisant les ressources, on sait exactement à quoi s’attendre. ». 

On nous dit que les élèves auront « plus d’accès », mais nous savons très bien que plus d’accès ne veut pas dire plus de services de qualité, pertinents et précis comme ceux que reçoivent actuellement 250 élèves de Montréal avec le SSPI. 

Sans aucune consultation des parents, des orthopédagogues et des directions d’établissements, soit les personnes sur le terrain à même de constater et évaluer les biens faits du modèle actuel, cette décision souffre d’un déficit de perspective et de bienveillance. Elle sacrifie des interventions qui fonctionnent pour implanter une mesure strictement comptable. Ça risque malheureusement de laisser pour compte certains des élèves les plus vulnérables et c’est inquiétant de voir notre ministre avaliser une telle décision.

Le nouveau modèle proposé par le CSSDM s’éloigne d’un principe d’équité, selon lequel on donne la chance à un enfant de pouvoir suivre son groupe dans ses apprentissages en lui offrant des services adaptés et personnalisés, pour aller vers un principe d’égalité où tous les enfants seront égaux, avec plus d’accès… à moins de services puisque le nombre d’orthopédagogues reste exactement le même.

Les parents d’élèves sont conscients des impacts de la pénurie de main-d’œuvre partout au Québec, mais ils ne peuvent accepter que les décisions qui sont prises pour contrer ce problème en éducation soient basées strictement sur des considérations quantitatives. Les aspects qualitatifs du travail de tout le personnel scolaire, incluant les équipes de spécialistes, et la valeur de leurs interventions ne peuvent être ignorés. Il ne s’agit pas que de mettre des gens en place et de cocher une case. L’expertise, l’apport à l’élève et son besoin individuel doivent toujours être pris en considération, en toute collaboration avec les personnes concernées, ce qui inclut bien entendu les parents d’élèves.

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À propos du Regroupement des comités de parents autonomes du Québec

Le RCPAQ porte la voix de plus de 1 500 parents, francophones et anglophones, engagés dans le réseau scolaire public de leurs régions, et qui représentent les familles d’environ 200 000 élèves, soit près de 20 % de l’ensemble des élèves du Québec.