Laval, le lundi 21 août 2023 – D’entrée de jeu, le RCPAQ tient à saluer les initiatives des organismes ainsi que des centres de services et commissions scolaires qui viennent en aide aux familles pour qui l’augmentation des coûts reliés à la rentrée scolaire est un problème. L’achat de matériel scolaire ne doit jamais devenir un frein à la réussite éducative.

Il y a une responsabilité partagée dans la réduction de ce fardeau que peuvent être ces achats de début d’année scolaire. Nous croyons que les équipes dans les écoles devraient faire preuve de flexibilité dans la définition des articles demandés et optimiser les listes de matériel entre les niveaux d’enseignement afin de favoriser la réutilisation d’année en année. Il est aussi important de ne pas surévaluer les besoins en matériel et de diminuer les demandes de matériel « au cas où ».  

Du côté des parents, en plus d’appliquer les bonnes pratiques de consommation et de ne pas hésiter à discuter avec l’enseignant de leur enfant s’il n’arrivent pas à tout se procurer, ils devraient s’impliquer dans les instances de gouvernance afin de pouvoir intervenir dans les décisions, qui dans ce cas précis se prennent au conseil d’établissement de l’école. 

Le gouvernement accorde une aide financière de 115 $ par enfant pour l’achat de matériel scolaire et de nombreuses stratégies d’achat ont été relatées dans les dernières semaines. Mais il ne faut pas oublier que vient s’ajouter à ces articles l’achat d’une série de cahiers d’exercices, dont le coût n’est pas négligeable. 

Suite à l’entente de règlement du recours collectif des parents contre les commissions scolaires en 2018 des ajustements législatifs venant préciser ce qui est couvert ou non par la gratuité scolaire ont été apportés. Les manuels scolaires, ou les coûts de reproduction d’un substitut à un manuel scolaire doivent être gratuits. Les cahiers d’exercices, ou les coûts de reproduction d’un substitut d’un tel cahier ne sont pas couverts par la gratuité. En général, les parents doivent assumer le coût de tout matériel qui ne sera plus réutilisable, ce qu’on familiarise souvent par « un article dans lequel un élève écrit ou dessine ».

Or, nous avons observé que les manuels scolaires, qui devraient être fournis gratuitement, ont cédé leur place dans les classes aux cahiers d’exercices ou des reproductions qui contiennent à la fois des pages de contenu didactique à lire et des pages d’exercices à compléter. L’époque du manuel scolaire de l’école et du cahier « Canada » qui l’accompagne semble révolue.

Ces cahiers d’exercices ou reproductions que les élèves remplissent sont des articles non couverts par la gratuité. Le coût annuel de ces cahiers, qu’on retrouve dans presque toutes les matières enseignées, peut atteindre facilement 75 $ dollars par élève. Depuis plusieurs années, il y a basculement graduel de cette responsabilité financière dans la cour des familles et aujourd’hui, l’utilisation généralisée de ces cahiers est devenue normale.

Nous avons eu connaissance de parents qui ont pris la peine de mesurer l’utilisation de ces cahiers d’exercices en fin d’année. L’utilisation complète est rare et beaucoup de ces cahiers arrivent à la fin de l’année avec seulement la moitié des pages de complétées et même beaucoup moins dans certains cas. Les parents se retrouvent donc à payer pour des exercices qui n’ont pas été jugés pertinents dans le parcours d’apprentissage de leur enfant, ainsi que pour du matériel didactique qui, plutôt que de servir d’année en année pour plusieurs élèves, se retrouve au bac de recyclage en juin. Il y a lieu de se demander s’il n’y a pas une alternative plus raisonnable, plus économique et plus écologique. Cette tendance à faire acheter de gros cahiers d’exercice, les sous utiliser et en disposer en fin d’année nous semble d’une autre époque.

Le RCPAQ croit fermement que nous devons collectivement trouver une façon de réduire le coût de la facture transférée à nos familles et réduire les excès et le gaspillage liés à la sous utilisation des cahiers d’exercices. Il est du devoir de nos parents de s’impliquer dans les instances de gouvernance, mais nous comptons sur les équipes écoles pour proposer des solutions abordables et durables qui leur conviennent. 

La solution ne passe probablement pas par un chèque individualisé par élève, mais bien par un financement adéquat du réseau de l’éducation, des balises claires et raisonnables et un changement de mœurs face à cette forme de surconsommation. Bien évidemment, l’utilisation et l’intégration du numérique doit faire partie de cette solution.

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À propos du Regroupement des comités de parents autonomes du Québec

Le RCPAQ porte la voix de plus de 1 500 parents, francophones et anglophones, engagés dans le réseau scolaire public de leurs régions, et qui représentent les familles d’environ 200 000 élèves, soit près de 20 % de l’ensemble des élèves du Québec.

Reaction of the RCPAQ on the Back-To-School related costs

Laval, Monday, August 21, 2023 – The RCPAQ would like to salute the initiatives of organizations as well as service centers and school boards that come to the aid of families for whom the increase in costs related to the return to school is an issue. The purchase of school materials should never become an obstacle to educational success.

There is a shared responsibility in reducing the burden that those back-to-school purchases can be. We believe that school personnel should be flexible in defining the items requested and should optimize the lists of materials between levels in order to ease reuse from year to year. It is also important not to overestimate the material needs and to reduce the requests for material “just in case”.

On the parents’ side, in addition to applying good consumer practices and not hesitating to discuss with their child’s teacher if they are unable to obtain everything, they should get involved in governance bodies in order to be able to intervene in decisions, which in this specific case are taken by the school’s governing board.

The government grants financial assistance of $115 per child for the purchase of school materials and many purchasing strategies have been reported in recent weeks. But we must not forget that in addition to these items is the purchase of a series of exercise books, the cost of which is not negligible.

Following the agreement to settle the class action by parents against school boards in 2018, legislative adjustments have been made to clarify what is or is not covered by the gratuitousness of education. Textbooks, or the cost of reproducing a substitute for a textbook, are free.  Exercise books, or the cost of reproducing a substitute for such exercise books, are not free. In general, parents must assume the cost of any material that will no longer be reusable, which is often familiarized with “an article in which a student writes or draws”.

However, we have observed that textbooks, which should be provided free of charge, have given way in the classroom to exercise books or reproductions which contain both pages of didactic content to read and pages of exercises to complete. The days of the school textbook and the accompanying “Canada” notebook seem to be over.

These  exercise books or reproductions that students fill out are items not free. The annual cost of these  exercise books, which are found in almost all subjects taught, can easily reach $75 per student. For several years, there has been a gradual shift of this financial responsibility on to families and today, the widespread use of these  exercise books has become normal.

We heard of parents who have taken the time to measure the use of these  exercise books at the end of the year. Full use is rare and many of these  exercise books arrive at the end of the year with only half the pages completed and even much less in some cases. Parents therefore find themselves paying for exercises that have not been deemed relevant in their child’s learning path, as well as for teaching materials which, rather than being used from year to year for several students, finds its way to the recycling bin in June. There is reason to wonder if there is not a more reasonable, more economical and more ecological alternative. This tendency to buy large exercise books, underuse them and dispose of them at the end of the year seems to be from another era.

The RCPAQ firmly believes that we must collectively find a way to reduce the cost of the bill passed on to our families and reduce the excesses and waste associated with the underuse of exercise books. It is the duty of our parents to get involved in governance bodies, but we rely on school personnel to offer affordable and sustainable solutions that suit them.

The solution probably does not involve an individualized check per student, but rather adequate funding for the education network, clear and reasonable guidelines and a change in practices in the face of this form of overconsumption. Of course, the use and integration of digital must be part of this solution.

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About the Regroupement des comités de parents autonomes du Québec

The RCPAQ represents more than 1,500 parents, Francophones and Anglophones, involved in the public school network of their regions, who represent the families of approximately 200,000 students or nearly 20% of all students in Quebec.