Laval, le jeudi 12 octobre 2023 – Suite à la déclaration du ministre de lʼÉducation, rapportée dans La Presse, par laquelle il « encourage les parents à pousser pour quʼil y ait des projets particuliers dans leurs écoles », puisque les conseils dʼétablissements (CÉ) décident quels programmes sont offerts, le Regroupement des comités de parents autonomes du Québec (RCPAQ) aimerait rappeler que selon la formation obligatoire pour les membres de CÉ du ministère de lʼÉducation, les modalités dʼapplication du Régime pédagogique doivent faire l’objet d’une proposition pour approbation soumise au CÉ par la direction et qui sera dʼabord élaborée avec la participation des enseignants.

Le seul pouvoir du CÉ, et par conséquent des parents, consiste à l’approuver, ou non. Dʼailleurs, le succès dʼun projet particulier qui n’est pas minimalement issu d’une collaboration avec lʼéquipe-école est lourdement compromis. Dans les faits, sans l’aval de l’équipe école qui devra le mener, un projet n’a aucune chance d’être amené au CÉ pour approbation. Cette collaboration nécessaire et souhaitable inclut bien entendu les parents, mais aussi, ne les oublions pas : les élèves pour qui le projet serait mis en place.

Le RCPAQ tient également à souligner que les vices de procédures et les contournements de la Loi sur lʼinstruction publique (LIP) sont encore et toujours très fréquents au sein des conseils dʼétablissement. Souvent par méconnaissance, parce que la formation obligatoire peut être ignorée sans aucune conséquence par les membres des CÉ et que les directions dʼétablissement ne sont pas tenues de la suivre, mais malheureusement il arrive aussi que la LIP ne soit pas appliquée de façon délibérée.

Les membres parents de CÉ, des bénévoles et qui sʼimpliquent avec la seule motivation de donner de la couleur à leur milieu scolaire, nous contactent fréquemment pour témoigner de ces situations où ils nʼarrivent pas à faire respecter leurs droits et remplir leurs responsabilités prévues dans la loi. Or, il n’existe aucun mécanisme permettant de corriger adéquatement ces situations. La LIP prévoit des rôles pour les parents et lorsque ces rôles sont négligés et contournés, rien ne permet aux présidences de CÉ dʼimposer le respect de la loi. Lʼadoption des modalités dʼapplication du Régime pédagogique est justement un des sujets où ces situations malheureuses se produisent fréquemment.

Dans ces circonstances, nous ne pouvons pas remettre sur les épaules de ces parents bénévoles qui siègent au sein des conseils dʼétablissements la responsabilité de « pousser » pour des programmes particuliers. Outillons les CÉ avec les moyens d’appliquer conformément les intentions et modalités prévues dans la LIP et ensuite, les parents pourront jouer pleinement leur rôle dans lʼamélioration des services offerts à leurs enfants, en toute collaboration avec le personnel de lʼécole.

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À propos du Regroupement des comités de parents autonomes du Québec

Le RCPAQ porte la voix de plus de 1 500 parents, francophones et anglophones, engagés dans le réseau scolaire public de leurs régions, et qui représentent les familles dʼenviron 200 000 élèves, soit près de 20 % de lʼensemble des élèves du Québec.

Parents cannot “push” but are always ready to collaborate

Laval, Thursday October 12, 2023 – Following the declaration of the Minister of Education, reported in La Presse, by which he “encourages parents to push for specific projects in their schools”, since it is governing boards that decide which programs are offered, the Regroupement des Comités de Parents Autonomes du Québec (RCPAQ) would like to highlight that according to the mandatory training for governing board members from the Ministry of Education, the terms of application of the Basic school regulation must be the subject of a proposal, submitted to the governing board for approval by the school principal, which has been developed with the participation of teachers.

The only power of the governing board, and therefore of the parents, is to approve it or not. Moreover, the success of a particular project that was not the result of collaboration with the school personnel is heavily compromised. In fact, without the approval of the school personnel which will carry it out, a project has no chance of being brought to the governing board for approval. This necessary and desirable collaboration includes parents, but also, let’s not forget them: the students for whom the project would be implemented.

The RCPAQ also wishes to emphasize that procedural defects and circumventions of the Education Act are still very common within governing boards. Oen due to ignorance because the compulsory training can be ignored without any consequences by members of governing boards and school principals are not required to follow it, but unfortunately it also happens that the Education Act is not applied deliberately.

Parent members of governing boards, volunteers who get involved with the sole intention of upliing their school environment, frequently contact us to testify about these situations where they are unable to have their rights respected and fulfill their responsibilities provided by the law. However, there is no mechanism to adequately correct these situations. The Education Act provides roles for parents and when these roles are neglected and circumvented, nothing allows governing board presidencies to impose the rule of law. The procedure surrounding the Basic school regulation is precisely one of the subjects where these unfortunate situations frequently occur in governing boards.

In these circumstances, we cannot place the responsibility of “pushing” for particular programs on the shoulders of these parent volunteers on governing boards. Let us equip the governing boards with the means to function in accordance with the intentions and modalities provided by the Education Act and then, parents will be able to fully play their role in improving the services offered to their children, in full collaboration with school personnel.

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About the Regroupement des comités de parents autonomes du Québec

The RCPAQ represents more than 1,500 parents, Francophones and Anglophones, involved in the public school network of their regions, who represent the families of approximately 200,000 students or nearly 20% of all students in Quebec.